dimanche 24 août 2014

L'expérience Josipovici

Lire un livre de Gabriel Josipovici, c'est vivre une expérience.
Dans Moo Pak, le narrateur rapporte ses conversations avec son ami écrivain Jack Toledano, lors de promenades à travers Londres. On n'a pas l'impression de passer du coq à l'âne et pourtant, comme dans une discussion d'un seul tenant, à bâtons rompus, on passe d'un sujet à l'autre sans presque s'en rendre compte. Il est beaucoup question de langage, d'écriture, de littérature (Kafka, Dante, Homère, Proust, Swift...), de livres en train de s'écrire, et autres façons de vivre...
"Il est très difficile d'écrire quand on est seul, dit-il. On se demande en permanence pourquoi on le fait et si, comme moi, on est profondément méfiant de la notion d'inspiration et de la notion que l'on a quelque chose à dire au monde, alors la tentation de se tourner vers quelque chose qui en vaudrait évidemment davantage la peine est très grande. D'autre part, dit-il, il est presque impossible d'écrire quand on n'est pas seul."
Je ne dévoilerai rien de la fin, magistrale, et qui fait que ce livre existe et qu'il est unique.

Quidam éditeur, 2011, 192 pages.
En France, une grande partie de l'œuvre de Gabriel Josipovici est publiée par Quidam Éditeur.

Lire aussi mes chroniques sur :
- Tout passe ;
- Goldberg : Variations ;
- Infini - l'histoire d'un moment.

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