samedi 16 juillet 2011

Se retourner sur sa vie

Et devant moi, le monde est une autobiographie, un beau récit de vie doublé d'une analyse honnête sur un parcours de femme.
Joyce Maynard, journaliste et romancière américaine, s'est fait connaître, alors qu'elle était encore étudiante, en publiant, en 1972, un long article dans le New York Times Magazine sur sa génération : "Une fille de dix-huit ans se retourne sur sa vie" (l'article est repris à la fin du livre).
À l'époque, ce texte a un grand retentissement auprès des lecteurs. La jeune fille reçoit un courrier abondant, dont une lettre de l'écrivain culte J. D. Salinger qui sera le début d'une correspondance, puis d'une liaison. Un coin du voile est levé sur le mystérieux personnage, intègre mais misanthrope, qui a décidé de vivre reclus et finit par lui reprocher d'aimer le monde.
Un passage de sa postface résume bien son intention :

"Libérée de la peur de déplaire à un homme dont l'opinion a compté plus que tout autre à un moment donné, je me suis enfin sentie capable de parler avec franchise, non seulement de la partie de mon histoire qui concerne Jerry Salinger, mais des innombrables autres choses qui m'avaient amenée où j'en étais ce jour-là.
Pour l'essentiel, ce livre parle de la vie d'une femme, ainsi que de la honte et du secret."

Éditions Philippe Rey, 2010, 464 pages.

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