jeudi 18 août 2011

La vie est triste et le désir une fin

On m'a offert ce livre de Patrick Lapeyre pour le titre : La vie est brève et le désir sans fin. Tout un roman. Comme quoi, dans une librairie, souvent, on achète un livre parce que le titre nous parle déjà, parce que la couverture est jolie ou parce que l'éditeur est sérieux, en l'occurrence P.O.L.
Le roman a reçu le Prix Fémina, ça aide aussi à choisir.

Au début, j'ai eu du mal à accrocher à l'histoire : deux doubles vies imbriquées, c'est-à-dire un homme et une femme qui en trompent deux autres. Si encore les histoires d'amour se passaient dans la joie et la bonne humeur, mais non, aucun des personnages n'est heureux mais ils poursuivent quand même, portés par un désir plus fort. Le titre pourrait être plus explicite sous cette forme : La vie est triste et le désir une fin. C'est un peu déprimant, je vous préviens.
Ce qui rend le roman intéressant, c'est bien sûr le style délicat : des métaphores surprenantes, donc amusantes, et une certaine distance qui traduit bien la mélancolie et le fatalisme des narrateurs. Les dialogues aussi sont très justes. Et voilà comment on arrive à la fin du roman, dans une légèreté ouatée et engourdie. Finalement, la poésie va bien au spleen.

Éditions P.O.L, 2010, 352 pages. 

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