mardi 24 septembre 2013

La femme est l'avenir de l'homme (entre autres)

Jean-Louis Servan-Schreiber, issu d'une famille de journalistes, est le patron de presse qui a créé L'Expansion puis dirigé, entre autres, Psychologies Magazine et actuellement Clés. Dans son essai Aimer (quand même) le XXIe siècle, il s'interroge sur notre visibilité du monde qui file à toute vitesse (son livre précédent s'intitulait Trop vite !). On croit gagner du temps, grâce aux nouvelles technologies, mais il n'est pas élastique et on le dépense ailleurs. Question de choix et peut-être d'absence de mode d'emploi.
Alors que les premiers chapitres me semblaient d'une grande évidence — peut-être aussi que j'adhérais tellement à ses réflexions qu'elles me semblaient aller de soi —, les derniers sont plus enrichissants et surtout optimistes. Commençant son essai par la question "Était-ce mieux avant ?", il conclut que notre siècle n'est pas si dégénéré : notre quête de sens et d'humain est accessible, pour peu qu'on pratique une certaine sagesse.
J'apprécie également qu'il reconnaisse le rôle des femmes :
"Notre siècle, j'en suis convaincu, voit s'établir la suprématie des femmes. C'est bien leur tour. Elles nous apportent, entre autres, une vision réaliste de l'existence, alors que les hommes étaient plus volontiers inspirés par l'héroïsme. On a vu le résultat. N'est-ce pas une femme, Germaine de Staël, qui a dit : "La gloire est le deuil éclatant du bonheur" ? À notre siècle, on pourrait même dire que le bonheur est le deuil allègre (ou soulagé) de la gloire. Les femmes sauront propager une nouvelle éthique qui prenne en compte le réel, plutôt que le vrai."
Quand même !

Éditions Albin Michel, 2012, 144 pages. 


Les pingouins de Xavier Gorce illustrent les différents chapitres.



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