dimanche 12 avril 2015

Réviser son anglais en toute mauvaise foi

On rit volontiers en lisant cette Méthodologie pratique de mauvaise foi ou la Mauvaise foi portée au rang des Beaux-Arts, mise au point par le collectif Bamastrau et illustré par Julien Couty (édité en 2010 par Rue des Promenades).
Deux exemples :
Citer un absent en lui faisant dire ce qui nous arrange : "Machin te dirait que..."
Dire ex aequo quand c'est perdu ; prétendre que ça continue quand c'est fini.
À lire avec parcimonie, peut-être, car trop de mauvaise foi fait rire jaune et peut provoquer des risques de crise de foi(e).
Lorsqu'on ne peut éviter l'interlocuteur retors, cette méthodologie de poche peut servir à riposter ou botter en touche (je fais volontiers l'éloge de la fuite) en adoptant quelques postures — ou impostures. 
Dans le même genre, en plus complet et sérieux, je pense à l'indispensable et passionnant Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois qui décortique les différents mécanismes afin de les déceler et éviter de se laisser embobiner.
Le collectif Bamastrau a eu aussi l'étonnante idée de faire traduire les textes de sa méthodologie en anglais (par Judith Strauser).
Pourquoi pas ? C'est un excellent argument (de mauvaise foi) pour l'offrir à une personne (si possible de mauvaise foi) : Tiens, tu réviseras ton anglais !

Lire aussi, sur le site de l'éditeur, Rue des Promenades, Une physionomie de l'embrouille, étude sociologique et linguistique dans la même veine.

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