samedi 9 avril 2016

Brave Margot pleine de bravoure

Avec Marguerite n'aime pas ses fesses, Erwan Larher signe un roman à la fois réaliste, cynique et drôle sur le monde contemporain et... plutôt "zinzin". La comédie familiale se mêle aux obsessions sexuelles et aux complots politiques, talonnés par l'enquête policière. Sur un rythme de plus en plus haletant, les scènes, très cinématographiques, s'enchaînent avec un bel effet de fondu enchaîné : sur le même sujet mais avec des personnages différents.
Au début, Marguerite semble n'avoir qu'un seul problème : elle n'aime pas ses fesses. En fait, elle n'aime pas grand-chose chez elle. Acheteuse compulsive de fringues, elle rêve de fonder une famille. Elle est surtout bonne poire avec son boulet de mec, cossard et exhibitionniste en douce. Marguerite, elle, n'est pas portée sur la chose — c'est bien la seule dans son entourage, mère comprise.
Au moins, si elle n'aime pas ses fesses, elle se les bouge. Elle accepte d'écrire les mémoires d'un homme politique à la retraite (synthèse de plusieurs bien connus) qui commence à yoyoter de la mansarde et lâche des bribes de secrets d'alcôve et d'État.
Et voilà notre brave Margot qui découvre l'envers des décors, s'avère pleine de bravoure et bascule dans des aventures échevelées...
Les mots. Là est la clé, l'explication. Les mots. Ils ont déclenché le corps. Ils commandent sa vie. Elle n'est que mots. Un roman en train de s'écrire ? Ce chapitre-ci la sidère et la chavire.
Quidam éditeur, 2016, 260 pages.
Voir le site d'Erwan Larher : sa vie littéraire, son agenda, ses autres romans, ses billets politiques, ses mauvaises feuilles et sa bonne humeur.

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