lundi 9 mai 2016

Éloge de la grandeur d'âme

© Agence Anne et Arnaud
Jean-Paul Didierlaurent signe un très beau roman avec Le reste de leur vie, d'une grande sensibilité, sans sensiblerie. C'est triste, c'est gai. On rit, on pleure, on sourit à nouveau. Un bonheur de lecteur !
On ressent d'emblée une tendresse pour ces personnages si humains, si attachants, et l'histoire vous porte à toute vitesse jusqu'au point final.
Pourtant les personnages auraient tout lieu de se plaindre avec leurs boulots pas rigolos, voire dénigrés — thanatopracteur, morguistes, aide à domicile... que l'auteur s'emploie à réhabiliter — mais ils sont dotés de cette grandeur d'âme qui leur fait choisir le bon côté des choses de la vie. Il faut bien conjurer les blessures, les images d'abomination et les inévitables causes de tristesse. Et pourquoi faudrait-il infliger aux autres ses aigreurs, ses doléances et ses problèmes ?

Au contraire, ils font preuve d'humour, de patience, de bonté. Et c'est leur force (et non leur faiblesse comme on pourrait cyniquement le penser). Les uns s'occupent des morts, les autres des vivants et inversement. Ils rendent la vie plus douce aux autres et tentent de rendre la mort plus belle.
On croise aussi une grand-mère comme on en rêve et un autre vieux monsieur qui ferait tout aussi bien office de grand-père gâteau. Il y a aussi les grincheux de service, qu'on finit par plaindre tant leur attitude est vaine et pitoyable.
Ah ! décidément, ce roman met du baume au cœur !
Merci monsieur Didierlaurent.

Éditions Au Diable Vauvert, 2016, 288 pages.

2 commentaires:

  1. Ce monsieur rend aux personnes simples et émouvantes leur dignité ,il en fait des héros des héros de la vie quotidienne! J'ai lu le livre, j'ai adoré, j'en fais la pub et je vais l'offrir à mes amis. Hélène Blanc

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  2. Nous sommes bien d'accord ! Merci Hélène.

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